[Tour 14] Un cours à Coeur-Nediaf

Dans une amphithéâtre de Coeur-Nediaf, au coeur d'une des universités les plus réputées, se tenait un cours d'histoire géographie. Le professeur tenait en haleine ses jeunes étudiants.

"Le développement économique disais-je, dépend de plusieurs facteurs. L'un des premiers est tout simplement la situation géographique du territoire. Quelles sont les ressources naturelles à proximité? Y a t'il de l'eau douce? Quelles ressources sont présentes en plus grand nombre? Lesquelles vais je devoir aller chercher ailleurs? Quelle ressource rare ce territoire a t'il que d'autres n'ont peut être pas?

Savoir répondre à ces questions est un premier élément pour savoir si un peuple va pouvoir se développer.

Peu d'entre vous ont voyagé, donc permettez moi de vous rappeler que les confins de Nediaf, s'ils ne sont pas aussi richement dotées que nos provinces centrales, ont tout à fait de quoi se développer, et même prospérer. Si ce n'est pas encore le cas aujourd'hui, c'est que l'histoire en a décidé autrement, mais cela est un autre chapitre que nous aborderons ultérieurement.

Aujourd'hui, concentrons-nous sur le développement économique.

Comme je vous le disais, la géographie est primordiale. Aujourd'hui, la typologie de régions reconnue par la plupart des géographes est la suivante :

Types de terrain:

Prairie: terrain propice à de grandes exploitations de céréales

Forêt: terrain riche en bois

Désert rocailleux: terrain potentiellement riche en pierre

Montagne : terrain potentiellement riche en fer et/ou or

Dans chaque région, il existe une ressource un peu plus rare, liée au type de la région.

Mais vous me direz, une région n'est rien tant qu'elle n'est pas exploitée. Et vous aurez raison. C'est l'exploitation par les êtres vivants qui permet d'utiliser les ressources pour d'autres fins. Plus encore, c'est la transformation des ressources, leur extraction avec des outils, des méthodes, qui permettent de développer une véritable économie.

Tout cela est bien sûr corrélé au niveau de connaissance dont dispose un peuple. Qui ne sait rien ne peut rien créer disent certains.

Un premier essor économique se produit généralement quand un peuple arrive à faire fructifier les ressources spécfiques qu'il a à disposition. Bien souvent, ce sont souvent les tenanciers des Tavernes qui servent de relai, tant ils voient déjà passer beaucoup de chalands potentiels.

La maîtrise des outils paraît également importante. Quand un peuple dispose d'une belle forge, possède les outils adéquats, alors il obtient beaucoup plus de Mère Nature.

Pour les plus grands royaumes, la création de véritables manufactures, preuve d'un esprit d'entreprendre certain, est la voie vers la prospérité économique et même parfois un âge d'or.

Oh, mais je vois qu'il est déjà bientôt midi et les gargouillis de mon ventre semblent précéder les cloches qui tardent à sonner!

Pour la prochaine leçon, vous rédigerez donc un parchemin sur les forges et manufactures royales, en vous appuyant sur l'ouvrage "Etude de la croissance économique des royaumes", à partir de la page 285."

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Capture d’une région

Chers élèves, je vous livre ici la meilleure copie rendue sur le thème [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Certains étudiants ont axé leur antithèse, à raison, sur la voie de l'expansion plutôt que de la concentration. Il est vrai qu'avoir accès à davantage de ressources naturelles, y compris rares, reste la première étape vers un réel développement! Mais les plus grands royaumes se sont bâtis en s'appuyant à la fois sur un territoire vaste mais aussi un développement réel de chaque province.

Ce sujet a créé une transition parfaite pour le thème des extensions. Si certains royaumes ont pu s'agrandir paisiblement, par ententes, achats de terres, appropriation de provinces libres, d'autres ont parfois pris les armes.



Cependant, prendre une province est une chose, la conserver en est une autre.



Ainsi, l'érudit Jean Cey-Boku avait rédigé l'ouvrage "le grand Prince" à destination de Laurent de Midi-Six, un dirigeant connu pour son appétit ponctuel au moment du déjeuner.

Dedans, un court chapitre était consacré à la prise d'une région:

Une fois une région acquise, c'est-à dire une fois que l'ensemble des défenseurs armés s'est fait tuer ou s'est rendu, l'attaquant devient officiellement maître des lieux.

Une difficulté étant réglée, c'est une autre qui s'ouvre: conserver cette région.

Il a été constaté que sauf cas exceptionnel - récupération d'une ancienne province, libération d'un oppresseur - , le peuple n'aime pas qu'on s'impose à lui. Il est même prompt à la révolte.

Il faut donc conserver un rapport de force favorable, jusqu'à ce que le peuple s'accoutume à ce nouvel état de fait.

Cet état entre la paix et la révolte est évaluée par la  "stabilité. Partons du principe qu'une stabilité de 0% correspond au point où la région prend son indépendance, et qu'une stabilité de 100% correspond au moment où la région vous est totalement loyale.

Plus la stabilité est faible, plus vous devrez avoir de troupes armées pour la maintenir dans votre royaume. Une stabilité trop faible implique un risque de révolte plus grand.

Il a été considéré que si vous aviez assez d'hommes armées, la stabilité augmentera de 10% par tour. A moins bien sûr que vous n'ayez des capacités particulières.

Il vous faudra à chaque étape vous assurer d'avoir le nombre de soldats suivants:

Haraldaïg prit note de ces remarques bien intéressantes. Il leva le doigt, et posa une question au Maître :

"100% signifie totalement loyal, donc il n'y a plus besoin de mettre des soldats pour maintenir l'ordre. Soit. Mais est-ce que cela sous-entend que pour passer d'une étape de stabilité à une autre, il faut compter un tour entre ? Autrement dit, imaginons que mon nouveau village après qu'il se soit rendu commence en stabilité en bas de l'échelle, soit 1%, combien de temps il faut que mes 20 soldats restent pour faire monter au niveau supérieur 31 à 50% ? Cela se fait-il automatiquement ? Ou pouvons-nous via des actions comme grande distribution de céréales accélérer la démarche ?"

En attendant la réponse, Haraldaïg relut d'autres parchemins.

Je vois qu'il y a des étudiants en cursus libre qui se sont joints à nous, intéressant! Le savoir est une des sources du pouvoir cela a toujours été ma conviction de professeur.

En effet si votre région conquise commence à 1% et que vous avez 20 soldats pour 100 habitants, voici comment cela évoluerait:
Tour 1 stabilité 1%
Tour 2 stabilité 11%
Tour 3 stabilité 21%
Tour 4 stabilité 31%

Donc ce n'est qu'après le tour 4 que vous pourriez passer à 15 soldats pour 100 habitants, cela se fait bien automatiquement.

Par contre on peut tout à fait envisager des actions pour accélérer les choses, très bonne idée! Je suis sur que le Tavernier va le noter dans ses tablettes.